TERRITOIRES URBAINS architectes urbanistes

Installé dans la plaine de la Durance depuis le 14ème siècle, Sénas a tout d’abord pris la forme d’un village fortifié, le château refermant l’enceinte au nord. Les premiers faubourgs « hors les murs » se développeront au 19ème au sud du noyau historique de part et d’autre du cours, l’avenue Jean Jaurès. Ce n’est que dans la deuxième moitié du 20ème siècle et surtout à partir des années 70 que Sénas va connaître une véritable expansion – à dominante pavillonnaire – jusqu’à atteindre l’ampleur que l’on lui connaît aujourd’hui.
Le centre historique a progressivement été déserté et les maisons de village ont été délaissées au profit de l’habitat pavillonnaire. Dans le centre ancien reste aujourd’hui un patrimoine souvent peu entretenu, des logements restés « dans leur jus », maintenant des configurations et des niveaux de conforts médiocres et constituant ainsi un parc social de fait. 

Aujourd’hui la question se pose de la revitalisation de ce centre ancien et la Commune de Sénas s’est engagée dans cette perspective avec la requalification des espaces publics du vieux village , la rénovation de la mairie, la recomposition de l’îlot du Planet, le plan façade, l’appui au commerce, ou encore l’engagement de la commune dans le programme Petites Villes de Demain… 
Un des objectifs de cette démarche est bien d’accueillir de nouveaux habitants et pour cela de renforcer l’attractivité résidentielle du centre ancien. Ce qui suppose de renouveler et de diversifier l’offre de logement. Aujourd’hui le choix de vivre en centre ancien peut être un choix de vie tout autant qu’un choix économique. Les raisons de revenir en centre-ville sont multiples et diverses, mais ceux qui l’expriment font toujours références aux aménités, au voisinage et à la sociabilité villageoise, à la proximité, et à des commerces / services / équipements / écoles à portée de pas. 

Mais ce retour ne semble envisageable que si la qualité des logements répond à des attentes et à des exigences de conforts qui ne se retrouvent pas forcément dans l’offre de logement existante. Le bâti villageois, on le sait, est plutôt fait de bâtiments étroits et profonds, occupant la quasi-totalité de leurs parcelles, de petits logements dépourvus d’espaces extérieurs et souvent peu éclairés naturellement. 

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Un des enjeux de la reconquête villageoise – un centre-ville attractif et vivant– est donc de réinvestir un patrimoine pour partie délaissé ou sous-occupé et de trouver là une offre d’habitat tout à la fois alternative à la maison individuelle et répondant à des attentes actuelles en termes d’habitat.